le bonheur des erreurs

Ah, les erreurs… Qui n’en fait pas ?

À vrai dire, nul n'y échappe…
Mais bien peu les aiment.

Entre celles des autres que nous nous empressons de pointer du doigt,
et nos propres maladresses, dont nous portons en silence le poids honteux…
il y a une dureté injuste dans ce que nous inspirent les erreurs.

Alors, associer « erreurs » et « bonheur » dans la même phrase... voilà qui peut surprendre !

Pourtant, ce n’est pas un lapsus : c’est un acte délibéré, presque une offrande.

Lis la suite… Tu verras : il y a bel et bien une logique dans cette douce folie.

Parce qu'à la lumière du pouvoir de résilience,
le regard que je porte aujourd'hui sur mes erreurs s’est métamorphosé.

Et ce pouvoir sacré, ce feu doux tapi en chacun de nous qui permet d'éclairer notre vision,
tu l’as aussi en toi. Il n’attend qu’un souffle pour s’éveiller.

Cela dit, il existe une raison plus simple, plus spontanée, plus vraie encore au choix de ce sujet...

Et c'est que... ça m’est venu comme une évidence.

J’étais dans ma cuisine…
Au beau milieu de la nuit…
Assise, immobile, sur une chaise...

Le regard perdu dans la danse lente d'une tasse de thé fumante.🍵

Un peu égarée dans le vaste pays de mes pensées…
(« Comme d’habitude ! », diraient mes proches.)

Je faisais paisiblement le point sur mes récentes petites "bourdes",
quand soudain, un éclair d’évidence illumina mon esprit :

Tonnerre de Zeus !
Je n’appréhendais plus du tout mes erreurs comme autrefois !

Et de cette fulgurance jaillit une réflexion précieuse,
que je viens aujourd'hui partager avec toi,
comme on tend une étoile à un voyageur de passage.💫

Il fut un temps où la moindre erreur agitait en moi une tempête d'émotions et de pensées pesantes.

Chaque faux pas, si infime fût-il, devenait une preuve accablante de ma prétendue nullité.
Une condamnation intérieure, sans appel, sans recours.

Aujourd'hui, du haut de mes 44 années,
je regarde cette époque avec une tendre bienveillance.

Je souris à cette enfant intérieure,
qui s'imaginait que la moindre faute signerait son rejet définitif.

Au fond, ce n’était pas l'erreur elle-même qui me faisait souffrir…
Mais ce qu'elle réveillait en moi…

Même si je n’en avais pas vraiment conscience, ce qui rendait mes erreurs si douloureuses à mes propres yeux, c’est qu’elles venaient me rappeler que…

Je n’étais pas parfaite !😱

Aujourd’hui, j'ai fait la paix avec mes imperfections.
(non sans humour parfois...)

Mais autrefois, la quête folle de perfection,
le désir irréaliste d’être irréprochable en tout et envers tous,
me poussait à vivre chaque erreur comme un échec existentiel.

« Quoi ? Une maladresse ? Une faute ? Une blessure involontaire ?
À la potence ! », criait une voix blessée, cachée au fond de moi.

Celle de l'enfant désolée, qui s’excusait presque d’exister.

Ainsi naissait le cercle vicieux :
plus exigeante envers moi-même qu'envers le reste du monde,
je m’épuisais à être à la hauteur d'un idéal inatteignable.

Face à mes erreurs, je me dévalorisais sans cesse.

Et de fil en aiguille, renforçant la croyance de n’être « bonne à rien »,
je me privais des élans de confiance nécessaires à la croissance.

C'est par ces jeux de dupes orchestrés par un ego blessé que l'estime de soi s'effrite peu à peu,
comme un mur que la pluie ronge grain après grain…

Et au matin, il ne reste plus qu’une peau de chagrin pour vêtir des rêves devenus fort lointains.

Pourtant, ce n’est pas que nous soyons inaptes...
C’est que nous finissons par y croire, au point d'en faire des "prophéties auto-réalisatrices".

Bien souvent, nous nous plaçons nous-même en situation d’échec, mais sans nous en apercevoir.

Perdant toute objectivité, pris dans le vacarme des émotions, nous ne focalisons plus que sur nos erreurs, nos échecs…

Au point d’en oublier nos qualités, nos réussites et tout ce qui viendrait contredire le fait que nous sommes des incapables.

[Pour plonger plus en profondeur dans le pouvoir mystérieux des croyances, suis ce fil doré : Loi de l’attraction : attire ce que ton coeur désire !]

Retour à cette nuit tranquille,
où ma tasse de thé fumante m’offrait, dans ses volutes,
le miroir d'une conscience apaisée.

Un moment de grâce silencieuse,
où je compris que mes erreurs n’étaient plus mes ennemies.

Non, elles étaient devenues mes enseignantes.
Mes précieuses complices de métamorphose.✨

Jamais autrefois je n'aurais pu accueillir mes faiblesses avec tant de douceur.

Avant, elles m’auraient recouverte d’un manteau de honte.

Aujourd’hui, elles sont de simples notes discordantes,
dans la grande symphonie de mon existence.

Chaque erreur porte en elle un éclat de sagesse,
une invitation à m'améliorer,
non pour devenir parfaite —
mais pour expérimenter et devenir plus vraie.

C’est là, dans ce renversement d'optique, que tout change.

Car lorsqu’on voit l’erreur comme une opportunité,
elle cesse d’être un piège,
et devient un tremplin.

Alors on ose.

On se risque à l’inconnu, le cœur ouvert, l’âme vigilante.

Si l’on tombe, ce n’est plus un drame :
c’est une danse avec la vie,
une chorégraphie où chaque faux pas révèle un nouveau pas de côté...

Nous rappelant avec délice que tout peut être ici-bas source d'enseignement.

Ainsi, mes erreurs passées, jadis chaînes lourdes,
sont devenues ailes légères.

Aujourd’hui, je grandis grâce à elles.

Et cela, c’est le souffle même de la résilience.

Apprendre, tomber, se relever, aimer malgré tout, et trouver le courage de poursuivre la route.

La vie est une école secrète,
où chaque jour murmure à l'oreille des âmes éveillées :

"Continue, même si tu trembles, même si tu te trompes."

Accepter ses erreurs, non pour les glorifier,
mais pour en tirer l'essence précieuse,
c’est cultiver l’amour de soi.

Et l’amour de soi est le socle d'une joie profonde et stable.

Une joie qui ne dépend plus d’être irréprochable,
mais simplement… d’être vivante.